Les huiles essentielles sont de plus en plus répandues et elles connaissent un engouement grandissant de la part du grand public. Pour les thérapeutes, les possibilités des effets obtenus à l’aide de ces huiles essentielles sont toujours plus importantes et plus complexes. Le point sur ce que les initiés appellent déjà les HE.
Les plantes n’en finissent plus d’offrir leur potentiel pour détendre, tonifier, détoxifier, chauffer, purifier, soigner, protéger, etc. Grâce à son immense base de connaissances, la phytothérapie a su créer une branche aussi fructueuse qu’abondante : l’aromathérapie. Les huiles essentielles sont extraites à partir des fleurs, feuilles, tiges ou racines des plantes, selon les cas où les molécules recherchées. Il existe plusieurs méthodes pour obtenir ces précieuses huiles. La majeure partie des HE sont extraites par distillation et entraînement par la vapeur d’eau (sauf pour les agrumes). Autre technique, la pression (ou expression) à froid. La plante, tout comme les olives, est écrasée sans chauffe préalable, afin d’en faire couler ses extraits. Cette pression à froid se fait à partir de l’écorce uniquement ou des fruits entiers (pour les agrumes surtout). Ces deux techniques sont naturelles, mais il existe aussi des extractions aux solvants volatils ou au Co2 supercritique, ce qui permet d’envisager une industrialisation de ce procédé.
Souvent un fruit ne produit que quelques gouttes. Contrairement à la dénomination celles-ci ne sont pas forcément oléagineuses. Cette rareté explique le prix souvent elevé, surtout que bon nombre de plantes viennent des quatre coins du monde. Mais c’est aussi l’explication de leur puissance. Les HE ne sont pas à manipuler n’importe comment, notamment pour les ingestions directes (par voie orale). Les thérapeutes de notre réseau ont déjà reçu des personnes avec l’estomac ou les intestins brûlés par les HE. Il faut toujours se renseigner auprès d’un aromathérapeute avant de les utiliser. Les HE ne sont pas des produits anodins qu’il faut manipuler à la légère.
Une utilisation très large
L’utilisation des HE est très diversifiée. La méthode la plus connue est la diffusion aérienne, par le biais d’un diffuseur. Le seul diffuseur vraiment efficace se fait à sec avec un simple ventilateur qui propulse les molécules dans l’air. Cette technique est de plus en plus utilisée en entreprise ou dans les lieux médicaux, pour lutter contre les microbes et renforcer les défenses immunitaires. Le verdict est implacable : il se traduit généralement par une baisse de 80% à 90% des arrêts maladies. Les diffuseurs chauffants (à la bougie par exemple) ou électriques ont pour inconvénient de détruire une partie des molécules.
De nombreux effets
Les HE sont utilisées également en contact sur la peau. Les masseurs en utilisent souvent, mais fortement diluées dans une huile neutre et hypoallergénique. Il est également possible d’en mettre dans la cuisine, mais après cuisson pour ne pas détruire leurs effets. Ces effets sont, selon la plante à l’origine de l’huile, les suivants :
- antiseptiques, anti-infectieux voire antibiotiques
- anti-inflammatoires, anti-staminiques
- analgésiques, calmants, anxiolytiques, sédatifs, relaxants, anti-spasmodiques
- diurétiques, laxatifs ou bloquants
- anti-hypertenseurs, vasopresseurs
- et bien d’autres encore à découvrir
Les grandes marques sont Pranarôm, Phytosun aroms, LaDrôme, mais ce ne sont pas les seules. Mais toutes préconisent de se servir des HE avec précaution, et notamment d’éviter le contact sur la peau avec une HE pure en raison de sa puissance, encore moins au contact d’une muqueuse. Le mieux est de ne jamais dépasser 5% de concentration dans une huile. Certaines HE peuvent contenir des allergènes. Et mieux vaut éviter de s’exposer au soleil après l’application de certaines huiles. Il faut bien comprendre que le mot « essentiel » signifie « quintessence » plutôt qu’indispensable. Donc, restez prudent. La preuve, certaines HE sont si puissantes, qu’elles sont toxiques et relèvent du monopole pharmaceutique (par exemple : l’absinthe, l’armoise ou le thuya.
Des HE moins connues
Dans la grande famille des HE, il existe également des branches aussi curieuses qu’intéressantes. C’est le cas par exemple des huiles quantiques. Il s’agit en fait d’une synergie d’HE dont les effets portent non pas sur l’organisme mais sur les humeurs. La marque Herbes et traditions s’est spécialisée dans ces mélanges qui aident à clarifier l’esprit, prendre des décisions, se concentrer, retrouver son enthousiasme, etc. De son côté la marque Phylak Sachsen prépare ses HE avec une technique inhabituelle en trois étapes : la fermentation, la distillation et la calcination. Le résultat appelé essence spagyrique, permet d’extraire aussi bien les HE que les substances minérales et les oligoéléments propres aux plantes. Ces essences contiennent donc des matières organiques et inorganiques, ce qui élargit encore les capacités et les effets potentiels.
Vous pensez que les HE représentent un hobby pour les adeptes du bio et les écolos ? Détrompez-vous ! En raison de leurs vertus anti-microbiennes ou stimulantes pour l’organisme, elles sont utilisées comme produits phyto-sanitaires dans les grandes cultures, dans les élevages également. Les industries du parfum et de la cosmétique sont également grandes consommatrices d’HE (savons, shampoings, gel douches, parfums, crèmes pour la peau, détergents, lessives, arômes alimentaires dans le vin, le yaourt, les plats cuisines, les desserts, etc.). Les HE ont tellement de possibilités, que leur expansion n’en est qu’à ses débuts. Et si vous essayiez ?
Info : pour profiter des effets bénéfiques des HE, essayez les massages à l’huile de notre réseau, notamment, le massage balinais, hawaïen, deep tissue, ayurvédique, thaïlandais à l’huile et le massage des 5 mouvements.